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La recherche en sciences économiques sous la loupe

La recherche en sciences économiques sous la loupe
Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat
Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat

En présentant son ouvrage "L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines" au SIEL, Driss Guerraoui alarme sur la situation de la recherche en sciences économiques au Maroc.

Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat
Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat

En présentant son ouvrage "L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines" au SIEL, Driss Guerraoui alarme sur la situation de la recherche en sciences économiques au Maroc.

"L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines" de Driss Guerraoui, présenté au SIEL 2024
"L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines" de Driss Guerraoui, présenté au SIEL 2024
La recherche en sciences économiques sous la loupe
Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat
Driss Guerraoui et Rachid M'Rabet. Le 11 mai 2024, SIEL, Rabat

En présentant son ouvrage "L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines" au SIEL, Driss Guerraoui alarme sur la situation de la recherche en sciences économiques au Maroc.

« Il faut que je laisse à mon pays un diagnostic de la recherche scientifique en sciences économiques ». Sur un ton émouvant, empreint d’espoir et d’espérance, l’écrivain et penseur Driss Guerraoui a confié, samedi 11 mai 2024, son envie de valoriser le travail de la recherche universitaire marocaine, lors de la présentation de son ouvrage "L'enseignement et la recherche en sciences économiques dans les universités publiques marocaines", au 3e jour du Salon International de l’Edition et du Livre à Rabat.

Fruit d'un travail de recherche rigoureux et consolidé par de nombreuses statistiques, cet ouvrage renferme une évaluation des performances globales du système de l’enseignement et de la recherche en sciences économiques dans les universités marocaines. L'analyse de Driss Guerraoui met en lumière des avancées notables, comme l'augmentation rapide du nombre d'étudiants inscrits en sciences économiques, en particulier du sexe féminin. Cette tendance ascendante se traduit également par une hausse du nombre des diplômés et des enseignants.

Cependant, ces progrès masquent des insuffisances de taille. Le ratio d'ouvrage par enseignant reste très faible, et la production scientifique peine à atteindre un niveau international. D’autre part, les étudiants déplorent une inadéquation entre la formation et l’emploi, l’absence d’activités parascolaires, les places limités pour l’accès aux masters de spécialisation, sans compter un encombrement de salles et d’amphithéâtres. Pour parer à cet état de fait, Driss Guerraoui suggère l’amélioration du système d’information et d’encadrement, notamment à travers le renforcement de l’aspect pratique de la formation, tout en se focalisant sur l’histoire économique de notre pays. Il prône également l’enseignement de langues en vue de valoriser la place de l’université dans la société.

D’après les résultats d’une enquête réalisée auprès de 150 diplômés titulaires de Licence, de Master et de Doctorat en économie, l'état de l'enseignement économique et de la recherche au Maroc a grandement évolué. L’enquête remet sur le tapis le problème de féminisation et de méconnaissance des économistes. « Pour la plus grande partie des étudiants, le monde des économistes est fait de leurs seuls professeurs, du fait de leur méconnaissance des économistes marocains. Pire, on ne cite aucune économiste femme. En plus, les étudiants connaissent peu d’ouvrages spécialisés. Pour moi, ces étudiants sont déconnectés de la réalité ! », se désole Driss Guerraoui. Se tenant à ses côtés, le professeur Rachid M’Rabet, ancien directeur de l’Institut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprise (ISCAE), enchaîne avec entrain : « Mais il y a un potentiel à valoriser, et ce dont on a besoin est un débat national sur ce que nous voulons faire de la recherche au Maroc en regard du plan de développement. »

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