Nichés au cœur du sanctuaire « Mes Richesses Intérieures », une dizaine d'enfants ont eu rendez-vous, ce mercredi 15 mai 2024, avec des moments de partage touchants lors de l'atelier « Ensemble pour la Dignité », leur offrant une oasis de calme au sein de l'effervescence du SIEL. Cet atelier, organisé dans le cadre de la programmation de l'Espace Animation Enfant nommé « Bonheur en Couleurs », puise son inspiration dans le quatrième niveau de la pyramide de Maslow, à savoir le besoin d'estime. Son objectif étant de mettre en lumière la valeur inestimable de la dignité humaine, un bien sacré à ne pas transgresser.

Dans cette optique, Basma initie son atelier en expliquant aux enfants ce qu’est la dignité, soulignant l'impératif du respect envers autrui. Ces enseignements essentiels captivent les jeunes esprits, comme en témoigne leurs regards rivés vers l’animatrice, ponctués par des hochements de têtes attentifs. Basma partage ensuite son propre vécu face au harcèlement, tissant ainsi un lien de confiance instantané avec les enfants. Lorsqu’elle les invite par la suite à partager leurs expériences similaires, les petits participants échangent des regards hésitants, mais la bienveillance de Basma les encourage à se confier.

Narimane, âgée de 13 ans, se lance timidement, « Autrefois, ma confiance en moi était fragile, donc, quand on se moquait de la couleur de ma peau, cela me blessait beaucoup, » confie-t-elle d'une voix à peine audible. Un sourire compréhensif éclaire alors le visage de Basma, « Vous voyez, cela fait longtemps que cette intimidation a eu lieu mais Narimane s’en rappelle toujours, c’est pour cela qu’il ne faut jamais dire un mot blessant à quelqu’un, » explique-elle.

Laila se joint à son tour à la discussion, « À l'école, il y avait un garçon qui se moquait de temps à autre de mes cheveux, » partage-t-elle. Sa meilleure amie, Ahlam, rétorque immédiatement, « Mais moi, j’aimerais beaucoup avoir des boucles aussi jolies que les tiennes ! ». Des confessions sincères s’enchainent, révélant aux enfants que le harcèlement n'est pas une marque de faiblesse, mais plutôt le reflet de celui qui l'initie.

L'atelier se conclut avec une activité artistique : chaque enfant devant dessiner son voisin en mettant en avant les traits de visage qu'il admire le plus. Des éclats de rire cristallins résonnent dans l’espace   tandis que les enfants observent les visages des uns et des autres. Mais peu à peu, une atmosphère sérieuse s'installe, chacun se consacrant à sa tâche avec une concentration palpable. En fin de séance, les dessins sont échangés, chaque enfant pointant du doigt le trait de visage qu'il apprécie chez l'autre. « J'ai dessiné tes longs cils, » s'exclame Aya, tandis que Ghita montre fièrement à son amie les fossettes qu'elle n’a pas manqué de représenter. Chaque dessin est signé avec une phrase résumant l'essence de l'atelier : « Je t'adore comme tu es ».

Les enfants finissent par quitter l'espace « Mes richesses intérieures » dessins à la main, le cœur plus léger, portant en eux une reconnaissance renouvelée envers l'impact de leurs paroles et la richesse de leurs joyaux intérieurs.