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L’exil, une expérience polysémique

L’exil, une expérience polysémique
L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi). (1)
L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi).


L’écrivain marocain Mustapha Kebir Ammi a échangé avec le romancier haïtien Louis-Philippe Dalembert le samedi 26 avril 2025 à la 30ème Edition du Salon International de l’Edition et du Livre. Une rencontre consacrée à l’exil, à la migration et à l’altérité. Un dialogue profond sur les chemins de l’écriture loin de la terre natale.

L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi). (1)
L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi).


L’écrivain marocain Mustapha Kebir Ammi a échangé avec le romancier haïtien Louis-Philippe Dalembert le samedi 26 avril 2025 à la 30ème Edition du Salon International de l’Edition et du Livre. Une rencontre consacrée à l’exil, à la migration et à l’altérité. Un dialogue profond sur les chemins de l’écriture loin de la terre natale.

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L’exil, la migration et l’altérité débattus au SIEL
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L’exil, une expérience polysémique
L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi). (1)
L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert et l’auteur marocain Mustapha Kebir Ammi, le samedi 26 avril 2025, à la 30ème édition du SIEL (OLM Souissi).


L’écrivain marocain Mustapha Kebir Ammi a échangé avec le romancier haïtien Louis-Philippe Dalembert le samedi 26 avril 2025 à la 30ème Edition du Salon International de l’Edition et du Livre. Une rencontre consacrée à l’exil, à la migration et à l’altérité. Un dialogue profond sur les chemins de l’écriture loin de la terre natale.

L’exil n’est pas toujours une blessure, il peut être un chemin vers l’inspiration. Deux voix singulières, celles de Mustapha Kebir Ammi et de Louis-Philippe Dalembert, se sont croisées pour explorer cette question. Entre souvenirs personnels et réflexions universelles se dessinent les contours d'une littérature nourrie par le déplacement et la mémoire.

Dès les premières minutes de la rencontre, Mustapha Kebir Ammi, écrivain marocain, a partagé un souvenir marquant : sa visite en Haïti. « Ce lieu m’a transporté en arrière, à Taza, ma ville d'origine », a-t-il confié, en évoquant cette étrange sensation de retrouver un morceau de son enfance à des milliers de kilomètres de son pays natal. Un écho universel que Louis-Philippe Dalembert a reconnu. « Haïti est un pays où la poésie est très forte, c'est pour cette raison que Mustapha a pu ressentir une proximité immédiate, comme un écho à ses propres racines ».

Interrogé sur sa propre expérience, le romancier haïtien a tenu à nuancer la notion d’exil : « Je n’appelle pas cela l’exil, car je connais le poids de ce mot. Nous pouvons rentrer chez nous, revenir aux origines à tout instant ». Pour lui, le véritable exil est celui de l’impossibilité du retour, une douleur que, heureusement, il ne revendique pas même s’il a oscillé toute sa vie entre les Etats-Unis, la Suisse et l’Allemagne.

Au fil des échanges, Dalembert a évoqué son dernier roman Milwaukee Blues dont le titre est inspiré d’une chanson qu'il aime. Dans cette œuvre, il accorde une place particulière aux femmes migrantes, celles qui traversent les frontières dans des conditions souvent tragiques. « Elles partent avec des bébés, elles sont souvent violées et maltraitées », a-t-il rappelé, en soulignant la vulnérabilité de ces destins oubliés.

Le romancier haïtien a également mentionné l'influence des écrivains italiens sur son parcours, notamment ceux qui ont écrit sur l'expérience de la colonisation. Entre souvenirs personnels et réflexions littéraires, cette rencontre a porté un regard nuancé sur la migration. L’exil, ici, n'était ni glorifié ni dramatisé, mais présenté comme un passage, parfois douloureux, parfois fertile.

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