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La diversité culturelle africaine s’impose

La diversité culturelle africaine s’impose
Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.
Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.

Comment la richesse culturelle africaine peut-elle s’affirmer dans un concert de cultures occidentales importé et imposé aux Africains ?  La réponse a été apportée par une pléiade d’intervenants de divers horizons.

Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.
Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.

Comment la richesse culturelle africaine peut-elle s’affirmer dans un concert de cultures occidentales importé et imposé aux Africains ?  La réponse a été apportée par une pléiade d’intervenants de divers horizons.

Débats
29ème édition du Salon International de l’Edition et du livre
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La diversité culturelle africaine s’impose
Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.
Barbara Glowczewski, Mohamed Amer Meziane, Hanane Essaydi et Hassan Moustir. Le 18 mai 2024, l’OLM Souissi, Rabat.

Comment la richesse culturelle africaine peut-elle s’affirmer dans un concert de cultures occidentales importé et imposé aux Africains ?  La réponse a été apportée par une pléiade d’intervenants de divers horizons.

Des intellectuels brisent le mur du silence pour dénoncer l’uniformisation culturelle imposée par l’Occident depuis des siècles. Trois d’entre eux l’on exprimé haut et fort lors d’un débat tenu samedi 18 mai 2024 au Salon International de l’Edition et du Livre à Rabat. Intitulé « Penseurs africains et pensée pluriverselle », cet échange a mis en lumière les défis et les opportunités de penser l'Afrique comme une entité intrinsèquement plurielle.

Premier écueil à évincer, l’homogénéisation culturelle, elle-même, imposée par l’Occident depuis le 16ème siècle. Cette tendance, souvent justifiée par des motifs religieux, a cherché à effacer les diversités culturelles et à uniformiser les modes de vie selon des normes occidentales. Cette homogénéisation a longtemps nié la richesse des identités africaines, tentant de modeler les cultures locales pour qu’elles s’apparentent à celles de l’Occident.

L'émergence de mouvements de résistance intellectuelle et culturelle au début du 20ème siècle était une réaction naturelle à cette homogénéisation. Des figures emblématiques comme Aimé Césaire ont été à l’avant-garde de cette lutte. Ce dernier a mené une double décolonisation, territoriale et épistémologique. Ses efforts conjugués à ceux d’autres comme lui ont peu ou prou permis aux Africains de valoriser leurs savoirs et leurs propres traditions. Pour les intervenants, cette reconquête de l’identité culturelle est un rempart contre l’uniformisation.

La reconquête s’est poursuivie pour atteindre l'art et la création. Les participants ont critiqué la tendance à calquer les expressions artistiques africaines sur des modèles occidentaux. A titre d’exemple, le théâtre a souvent été formaté au diapason de celui européen.  Ce qu’il faut, c’est une réhabilitation de ces formes d’expression artistique. N’est-il pas vrai que la véritable diversité culturelle réside dans la reconnaissance et la valorisation des pratiques indigènes ?

Le débat s’est clôturé sur une note d'espoir. Les participants ont appelé à continuer la lutte contre l'homogénéisation culturelle et à la promotion de la diversité africaine.

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