A l’heure où les urgences écologiques se multiplient, Sabah Rahmani souligne le rôle que pourraient jouer les peuples racines, détenant les clés de notre survie. Lors de cette rencontre modérée par l’historien et universitaire Mustapha Qadery, elle a dévoilé son plaidoyer vibrant pour la Terre. La discussion a offert au public une plongée profonde dans le quotidien des peuples premiers ; des sociétés qui, malgré les bouleversements contemporains, ont su entretenir une relation harmonieuse avec leur environnement.

Anthropologue de formation et journaliste de vocation, l’autrice consacre ses travaux depuis plus de vingt ans à ces peuples, souvent oubliés dans les débats contemporains sur l’écologie, qui luttent encore pour survivre.

Composé de 19 textes consacrés à 19 peuples issus de différents continents, le livre est une véritable traversée des mondes invisibles et des savoirs oubliés. Des Samis de Finlande aux Guaranis du Paraguay, l’écrivaine a puisé dans les rituels, les chants et les traditions pour traduire les conceptions du monde que portent ces peuples millénaires.

Aujourd'hui, selon l'ONU, les peuples autochtones représentent 476 millions de personnes répartis sur 90 pays et incarnent l’héritage vivant de plus de 5 000 cultures. Malgré leur marginalisation, ils préservent 80 % de la biodiversité mondiale, un paradoxe saisissant que Sabah Rahmani met en lumière.

Cette rencontre a permis d'explorer la richesse de ces cultures, mais aussi leur fragilité face aux défis modernes. L’autrice, également directrice de la collection "Voix de la Terre" chez Actes Sud, a partagé avec le public son engagement pour la valorisation des savoirs ancestraux et de la diversité culturelle. A l’issue de cet échange, l’écrivaine a rencontré ses lecteurs pour une séance de dédicaces, prolongeant ainsi ce dialogue précieux entre cultures, territoires et générations.