Ce n'était pas un simple hommage, mais un moment de mémoire et de fierté. Ces noms retentissent encore : Jamal Mouhafid, Touria Souaf, M’hamed Bhiri et Nadia Salah. Cette cérémonie de reconnaissance a mis en lumière des trajectoires exceptionnelles. Ces femmes et ces hommes ont exercé le journalisme avec abnégation, professionnalisme et éthique.

Un message fort a traversé cette rencontre : « Le journalisme est une persévérance, une fidélité aux causes de la société ». Nadia Salah, co-fondatrice du groupe Eco-Médias, a transformé la presse économique marocaine en l’adaptant aux réalités du pays. Elle a confié avec la lucidité d’une pionnière : « La liberté réclame de vous la responsabilité. Méfiez-vous de cette nouvelle forme de communication qui transforme vos dires ». Aujourd’hui en retraite active, elle continue d’inspirer la nouvelle génération en prônant l’indépendance de l’information et la déontologie d’un métier en pleine mutation.

Un autre visage incontournable du journalisme audiovisuel marocain a fait également parlé de lui ce vendredi. De Radio Medi1 à 2M, Touria Souaf a traversé les décennies avec élégance, rigueur et audace. Elle doit sa réussite à sa compétence incontestable, à son esprit ouvert et à des personnes qu’elle a tenu à saluer au SIEL.  « C’est grâce à Mohamed Ouafi que je suis allée au bout de ma carrière », a-t-elle déclaré. Avec une émotion palpable, elle a rendu hommage à ceux qui, dans l’ombre, ont cru en elle.

M’hamed Bhiri, quant à lui, est cette voix familière qui a traversé un demi-siècle de radio et de télévision. « C’est une passion que je maintiens vivace », a-t-il déclaré, en toute simplicité. Lui aussi, à travers ses émissions, ses journaux et son engagement dans la production de l’information, a marqué le paysage audiovisuel de son empreinte.

Enfin, Jamal Mouhafid, écrivain, chercheur et journaliste, incarne la réflexion et la mémoire. Auteur de nombreux ouvrages sur les mutations du journalisme, il a rappelé que « la liberté est le poumon du journalisme. Ce n’est que par elle que le métier peut respirer ». Entre recherche académique et engagement sur le terrain, il œuvre encore pour faire du journalisme un véritable espace de débat.

Dans un monde où l’information se consomme à la hâte, cet hommage a su susciter de nouvelles réflexions sur un métier qui semble difficile à saisir en 2025. Ces figures célébrées dans le cadre du SIEL ne sont pas seulement des vétérans des médias, elles sont des voix qui rappellent aux nouvelles générations la grandeur du quatrième pouvoir.