« Jil Jilala », « Nass El Ghiwane” ou encore « Lemchaheb », plus que des groupes musicaux, ils sont de véritables phénomènes artistiques qui ont marqué l’histoire du Maroc.
La 30ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre a offert une rencontre riche en émotions pour communiquer autour de ces groupes, rappeler leurs parcours et s’interroger sur leur avenir.
Cette conférence intitulée « المجموعات الغنائية بالمغرب: نصف قرن من الأداء والتفاصيل », (« un demi-siècle d’interprétation et de détails : les groupes musicaux au Maroc ») a souligné l’impact profond de ces groupes sur la mémoire collective des Marocains.
De son côté, Hassan Habibi, professeur en Communication à l’université Hassan II de Casablanca, a insisté sur la singularité de ce style musical. « Cette vague est apparue pour montrer que les Marocains sont capables de chanter avec leur propre voix, en évitant toute influence orientale ou occidentale », a-t-il déclaré.
Pour Mbarek Hanoun, linguiste et professeur à l’université Mohammed V de Rabat, ces phénomènes musicaux ont assuré la connexion entre l’art et l’identité. « Ces groupes, comme Nass El Ghiwane, ont sensibilisé leurs publics sur l’importance de l’attachement aux racines, aux valeurs symboliques et aux expressions artistiques », a-t-il expliqué.
Cette rencontre a permis au public de voyager dans le temps et de relancer le débat au Maroc sur la musique engagée.