Dans la salle de conférence Tawassol du SIEL, un silence s’installe. Judith Elmaleh est là, droite, douce, mais ferme. Elle n’est pas venue seulement pour présenter “Une Reine”, son livre émouvant, mais aussi pour raconter cette relation exceptionnelle que beaucoup d’entre nous ont tissée avec leurs grands-mères.

« Elles nous donnent tellement de choses… mais ne profitent même pas quand elles en ont l’occasion », lance l’autrice avec une émotion maîtrisée. Dans “Une Reine”, Judith met en miroir deux femmes : Mimi, une adolescente mariée à 14 ans, et Anna, sa petite-fille, une femme moderne et une mère déboussolée qui quitte Paris pour respirer à Casablanca. Deux destins entrelacés par le silence, la douleur et un amour qui n’a jamais su se dire autrement que sous forme de plats chauds et de regards volés.

Ce livre, dit-elle, deviendra un film qui sera tourné à Casablanca. Pour Elmaleh, cette ville n’est pas qu’un décor, elle est un personnage à part entière. Elle est mer, vent et promesse.

La conférence intitulée « Les grands-mères marocaines, garantes et véhicules des traditions » a réveillé des souvenirs lointains qui ont résonné très fort ce dimanche.