À leur entrée, éblouis, les enfants pointent du doigt les décorations colorées suspendues en l’air. Des cubes où sont inscrits des proverbes marocains, offrant de prime à bord un avant-goût de la thématique de l'espace de cette année, en l’occurrence « Mon Maroc ».
À leur entrée, éblouis, les enfants pointent du doigt les décorations colorées suspendues en l’air. Des cubes où sont inscrits des proverbes marocains, offrant de prime à bord un avant-goût de la thématique de l'espace de cette année, en l’occurrence « Mon Maroc ».
À leur entrée, éblouis, les enfants pointent du doigt les décorations colorées suspendues en l’air. Des cubes où sont inscrits des proverbes marocains, offrant de prime à bord un avant-goût de la thématique de l'espace de cette année, en l’occurrence « Mon Maroc ».
Le pavillon Enfants s’ajoute à la longue liste des réussites de cette 28ème édition du SIEL ! Dès 10 heures, cet espace ouvre ses portes aux groupes d’élèves, tous impatients de profiter des activités proposées. À leur entrée, éblouis, les enfants pointent du doigt les décorations colorées suspendues en l’air. Des cubes où sont inscrits des proverbes marocains, offrant de prime à bord un avant-goût de la thématique de l'espace de cette année, en l’occurrence « Mon Maroc ».
Le choix de cette thématique n’est pas fortuit. Le succès de l'équipe nationale des Lions de l'Atlas lors de la Coupe du Monde au Qatar en 2022 a été une source d’inspiration pour Bouchra Latifi, l’organisatrice du pavillon, par ailleurs responsable à la Direction des Livres, des Bibliothèques et des Archives. « Nous avons observé que le sentiment de citoyenneté est monté d’un cran après la victoire du Maroc au mondial Qatar, et nous avons ainsi pensé à la thématique 'Mon Maroc' pour renforcer la fierté et l'appartenance au pays. », nous confie-t-elle. L’appartenance et l’identification ne peuvent être parachevées sans cerner l’histoire du pays, d’hier et d'aujourd'hui. « Nous avons essayé de montrer aux enfants les réalisations du Maroc aussi bien dans le passé que dans le présent, et de les encourager à se projeter dans l'avenir », enchaine-t-elle. Son approche se reflète dans les différents ateliers proposés aux enfants, allant des activités sur le patrimoine et l'artisanat jusqu’à celles axées sur le développement durable et les infrastructures portuaires, routières et ferroviaires. Entre autres ateliers, on cite celui intitulé "Le Maroc de Demain", qui invite les enfants à réfléchir à l'avenir de leur pays.
Ces activités sont orchestrées par une équipe de l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle (ISADAC), composée de neuf étudiantes supervisées par leur professeure du module "Livre et Édition", Mounya Nejjar. Ces animatrices commencent leur journée en répartissant les élèves en groupes en fonction de l’âge et du nombre requis par atelier. « Pour les plus grands, nous avons organisé des ateliers de poterie et de fabrication des marionnettes, intitulés 'Les trésors de mon pays'. Le but étant de découvrir l'origine des créations en argile, et les habits traditionnels marocains. Il y a aussi des ateliers visant à découvrir la richesse du Maroc en termes de ressources naturelles, d'architecture et de monuments historiques", détaille Hanae Grar, membre de l'équipe ISADAC. L'objectif est simple : présenter de manière amusante et ludique la culture marocaine aux enfants, en les imprégnant de ses différentes composantes.
Atelier ‘Au Secours’, animé par Abdellah Slimani au pavillon Enfants. Le 5 juin 2023.
Pour cette journée du 5 juin 2023, le pavillon était naturellement plein et l’ensemble des animateurs s'occupaient des élèves sous leur responsabilité. Au programme : jeux de cartes, activités artistiques et contes. De 10h30 à 11h30, puis de 15h à 16h, s’est tenu l'atelier "Au Secours !" d'Abdellah Slimani, conteur et conservateur de la médiathèque d’El Jadida. Cette journée coïncidait avec la Journée Mondiale de l'Environnement, et à cette occasion, M. Slimani a choisi une histoire mettant en scène un enfant nommé Fariss qui jette les déchets dans la rue. Les enfants ont ainsi été sensibilisé à l’importance de préserver leur planète. Pour raconter cette histoire, M. Slimani utilise la technique du Kamishibai, un genre narratif japonais qui repose sur deux éléments clés : les images et l'histoire. Les illustrations défilent sur une planche de bois, représentant les péripéties du conte. Le texte est collé au dos de la planche, permettant ainsi au conteur de le lire de manière fluide. "Les enfants apprécient énormément les images, ils ont l'impression de regarder un film où les images défilent. Le texte du conte est réservé au conteur, ce qui facilite également le récit pour les conteurs ayant des problèmes de mémoire", indique M. Slimani.
Sara, 10 ans, s’extase sur le choix du conte. "J'ai beaucoup aimé l'histoire et j'ai appris beaucoup de choses, comme le fait de ne pas jeter les déchets par terre et de ne pas polluer notre environnement.", lance-t-elle. Hiba, âgée de 11 ans, est fascinée par la technique utilisée. "Je n'avais jamais vu une histoire racontée de cette manière, avec des illustrations qui défilent. C'est comme regarder la télévision !", murmure-t-elle, l’air timide. Plus audacieuse, Inès, sa camarade de classe, nous lance un sourire angélique et confie que c'est la première fois qu'elle participe à une telle activité et qu’elle a vraiment apprécié le conte et l’art et la manière du conteur.
Tableau rempli des signatures des enfants, participant aux activités « Petite Enfance ». SIEL, Rabat.
Les tout-petits ne sont pas du reste. Un atelier intitulé "Petite Enfance" leur a été spécialement dédié. Oumniya Chaabi, étudiante en 3ème année à l'ISADAC, qui anime cet atelier, en définit les contours et les objectifs. "Nous avons choisi d'organiser cet atelier afin que les enfants les plus jeunes ne soient exclus de cet espace. Nous proposons des activités adaptées à leur âge, comme le dessin, la peinture, la lecture, le coloriage, le recyclage, ainsi que des jeux de discrimination visuelle. L'objectif est de faire de cet espace un lieu accueillant où tous les enfants peuvent rapidement s'intégrer et profiter des activités qui leur sont proposées.", révèle-t-elle.
Toute cette expérience a été entièrement imaginée par les étudiants de l'ISADAC, Nouha El Hattaf, Maha Belarbi, Oumaima Louchkli, Dounia Mouden, Chaymae Bouzzit, Fatima Zahrae Qidah, Manar Hijaz, Oumniya Chaabi et Hanae Grar, sous la supervision de Bouchra Latifi et de Mounya Nejjar. Il leur a fallu plusieurs mois pour planter le décor et penser les ateliers en harmonie avec la thématique.
La fin justifie les moyens. Car au final, les enfants ont quitté le pavillon Enfants tout contents, sourire aux lèvres.