Dans une salle empreinte d'émotion, plusieurs voix ont salué une femme qui, bien avant les débats actuels sur l'inclusion, avait compris que raconter l'autre, c'était aussi se raconter soi-même...C'est Lalla Khiti Amina Benhachem Alaoui.

Des personnalités académiques et du monde médiatique, venues de Belgique, de France et du Maroc, ont rendu hommage à son parcours exceptionnel. Parmi elles, Hassan Bousetta, universitaire à Liège, qui a rappelé combien cette journaliste avait « ouvert un champ de possibles pour toute une génération de journalistes issus de l’immigration ».

Karim Ibourki, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel belge, a salué « une femme libre, rigoureuse, et profondément engagée dans son métier », tandis que la journaliste Claire Frachon a évoqué « une voix qui a fait reculer le silence, une voix qui dérangeait parfois, parce qu’elle disait vrai ».

Pour sa part, Sarra El Massaoudi, journaliste en Belgique, a souligné combien « le regard de Lalla Khiti, tendre et lucide, a contribué à humaniser l’image des immigrés à la télévision ».

Ses enfants, Dounia et Safaa-Eddine Taghian, ont partagé avec émotion le souvenir d’une mère, humble mais déterminée, qui croyait au pouvoir de la parole comme outil de justice et de transmission. « Elle ne voulait pas seulement informer, mais réparer », a confié sa fille.

Ce vibrant hommage s'est achevé sous les applaudissements de toute la salle qui a salué la persévérance d’une femme qui a pu réussir dans un contexte difficile. Femme, marocaine, immigrée, journaliste…Sa mission n’a pas été facile !