Dans un stand du SIEL, Najat Vallaud-Belkacem a retracé son chemin entre politique et écriture, une écriture qui lui a permis de restituer son enfance, ses souvenirs et ses aspirations.

Son autobiographie « La vie a plus d’imagination que toi” raconte tant de choses sur une femme qui a réussi là où beaucoup ont échoué. Depuis qu’elle a tourné la page de la vie politique, elle revient plus souvent au Maroc. Elle parle de la liberté retrouvée et d’un lien qu’elle ne cesse de renforcer avec ses racines. C’est dans ce retour à Beni Chiker, son village natal niché dans les hauteurs rifaines, qu’elle puise la légitimité de son livre. « En novembre 2021, j’ai retrouvé ma maison d’enfance, en ruines… et au milieu du patio, un citronnier. Il portait un fruit, un seul, mais il brillait. C’était miraculeux ! ». Ce citron jaune, accroché à la vie, devient le symbole de ce qui a survécu en elle malgré la distance.

Ce livre évoque aussi le silence, ces non-dits qu’impose l’exil et ce que l’on tait pour mieux s’intégrer. « Dans votre silence, d’autres récits s’écrivent », lance-t-elle au public.

À travers ce récit, paru pour la première fois en 2017, la petite fille d’hier tend la main à la femme qu’elle est devenue. La militante engagée et la citoyenne biculturelle se dit bien se rappeler de cette phrase que lui disait sa mère: « la vie a plus d’imagination que toi », une phrase qui a tellement résonné qu’elle en a fait une œuvre.