Dans le dessein de rapprocher les enfants marocains de leur culture, le Pavillon Enfant tente, par le truchement de l’art de conte, de renforcer ce lien identitaire.
Dans le dessein de rapprocher les enfants marocains de leur culture, le Pavillon Enfant tente, par le truchement de l’art de conte, de renforcer ce lien identitaire.
Dans le dessein de rapprocher les enfants marocains de leur culture, le Pavillon Enfant tente, par le truchement de l’art de conte, de renforcer ce lien identitaire.
Dans cet après-midi ensoleillé du samedi 10 juin 2023, le Pavillon Enfant a connu une activité particulière : l’atelier de conte. Cette fois-ci, il s’est déroulé en plein air. Les petits se sont confortablement installés sur le gazon qui entoure le pavillon. Certains ce sont allongés sur leurs ventres, d’autres les jambes croisées, les yeux scintillants, fixant du regard Hind Saidi, la conteuse du jour. Ecrivaine et illustratrice d’histoires d’enfants, photographe et designer graphique, Hind a su capter l’attention de spectateurs pas comme les autres.
Sa voix dynamique et son costume traditionnel amazighe, ont rajouté à son charisme. Les enfants ont accompagné la protagoniste ‘Arije’ tout au long de « L’histoire d’Arije dans le Maroc joyeux », dans sa découverte des différentes villes du Maroc et de ses différents surnoms. Ils étaient excités d’apprendre beaucoup sur les villes de leur pays tout en interagissant. Ali, huit ans, étant tout content de révéler le surnom de la ville de Tantan, « La perle du Sud », sous les applaudissements de ses camarades et leurs parents.
Arije voyage à travers le Maroc, et les enfants avec, transportés par la voix envoûtante de Hind. À la fin de l’atelier, ils se sont précipités pour prendre une photo avec elle. Une manière d’éterniser cet après-midi inoubliable. Haitam, âgé de dix ans, retourne auprès de sa mère, lui chuchotant qu’il souhaite y revenir le lendemain. Safae, 14 ans, partage qu’elle a beaucoup apprécié de découvrir davantage sur le Maroc à travers ce conte. « C’est une manière plus intéressante que celle des professeurs à l’école », dit-elle. Même son de cloche chez Hajar, dix ans. « J’ai aimé la spontanéité de la conteuse. Et le fait qu’elle nous raconte l’histoire sous forme d’un dialogue », souligne-t-elle. Le petit secret de Hind, la conteuse, c’est que les enfants s’identifient à travers elle. « L’enfant est de nature innocent. Quand il aperçoit quelque chose, il en perce l’essence. Donc, s’ils n’avaient pas ressenti qu’à l’intérieur de moi se trouve une enfant, ils n’auraient pas aimé mon histoire, ni ma manière de la relater. », révèle-t-elle.
Elle ajoute que le but derrière cette histoire, est de renforcer le lien entre les enfants et leur patrimoine. « La plupart des enfants ignorent de plus en plus leur véritable héritage et tradition culturels. C’est pour cela que j’essaie de faire découvrir aux enfants leur patrimoine et comment leurs ‘’ancêtres’’ d’antan vivaient au Maroc », conclut-elle.