« On ne peut qualifier la mobilité des compétences de fuite des cerveaux ; il s’agit plutôt d’une circulation de l’intelligence ». C’est par ces mots que le professeur Jamal Bouoiyour a présenté l’idée maîtresse de la table ronde organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), consacrée à l’enseignement, à la recherche et à la mobilité des compétences.
Réunis autour du thème « Hommage aux Marocains du monde », plusieurs figures académiques marocaines installées en France ont partagé leurs parcours : Rachid El Guerjouma, président de la Communauté d’Universités- Angers, Mohamed Benlahssen, professeur à l’université de Picardie Jules Verne, Jamal Bouoiyour, professeur d’économie à l’université de Pau, Nourredine Mouaddib, président de l’université internationale de Rabat et Abdelmounim Belalia, directeur général de l’université Mundiapolis de Casablanca.
Le débat a soulevé des questions cruciales. Comment mieux impliquer les compétences marocaines à l’étranger dans la réforme de l’enseignement national ? Comment mutualiser les réseaux de recherche ? Nourredine Mouaddib, président de l’université internationale de Rabat, a insisté sur la nécessité de créer une véritable diplomatie du savoir qui implique les Marocains dans la prise de décision liée à l’éducation et à l’innovation.
Les discussions ont révélé une forte volonté de dépasser le modèle linéaire de la migration (du Sud vers le Nord) au profit d’une intelligence circulaire, fluide, dynamique et équitable. Ce modèle nécessite une libre circulation