« La boite à merveilles » d’Ahmed Sefrioui et « Le pain nu » de Mohamed Choukri : deux romans incontournables de la littérature marocaine francophone. C’est justement de cette littérature qu’il a été question dans une conférence tenue ce dimanche 20 avril au SIEL. Animée par Mounir Serhani, poète, ce moment de partage a donné la parole à l’écrivain et universitaire Abderrahman Tenkoul qui a évoqué les langues, la traduction et la transmission.
« Le Maroc n’a jamais été un pays monolingue, et c’est par son plurilinguisme qu’il a pu transmettre sa diversité culturelle, esthétique et littéraire », nous explique l’écrivain.
Depuis les années 1950, la littérature marocaine d’expression française n’a cessé de susciter le débat. Porteuse d’une histoire coloniale douloureuse, elle a longtemps été perçue comme un entre-deux, parfois même comme une trahison linguistique. Or, cette littérature a pu faire émerger de nouvelles formes d’expression et lancer un dialogue constant entre métissage, mémoire et modernité. Toutefois, les temps changent et avec eux les regards. A l’ère du multilinguisme et de la mobilité intellectuelle, cette littérature s’affranchit des cadres figés.