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Les défis de la déperdition étudiante dans les universités marocaines, un ouvrage pour repenser l’accès à l’enseignement supérieur

Les défis de la déperdition étudiante dans les universités marocaines, un ouvrage pour repenser l’accès à l’enseignement supérieur
Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat. (1)
Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat.


Le décrochage étudiant suscite le débat parmi les universitaires au Maroc. Un nouvel ouvrage lève le voile sur ses causes profondes de ce phénomène et propose des solutions concrètes.

Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat. (1)
Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat.


Le décrochage étudiant suscite le débat parmi les universitaires au Maroc. Un nouvel ouvrage lève le voile sur ses causes profondes de ce phénomène et propose des solutions concrètes.

Débats
Regards croisés au SIEL sur le décrochage universitaire au Maroc
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Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat. (1)
Aziz Boucetta, Abdellatif Komat, Mekki Zouaoui et Zoulal Mansouri, au Salon International de l’Edition et du Livre, le samedi 26 avril 2025, à Rabat.


Le décrochage étudiant suscite le débat parmi les universitaires au Maroc. Un nouvel ouvrage lève le voile sur ses causes profondes de ce phénomène et propose des solutions concrètes.

La problématique de l’abandon universitaire a réuni un large public le samedi 26 avril 2025 au Salon International de l’Edition et du Livre. Zoulal Mansouri, enseignante-chercheure à l’Université Hassan II de Casablanca, a présenté l’ouvrage Les défis de la déperdition étudiante dans les universités marocaines, publié en 2024, qu’elle a coécrit avec Nabila Bennaghmouch, professeure à l’Ecole Supérieure de Technologie de l’Université Hassan II, décédée il y a quelques mois.

La rencontre, modérée par le journaliste Aziz Boucetta, a été marquée par la participation d’intervenants de haut niveau ; Abdellatif Komat, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de Casablanca, Mekki Zouaoui, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat et Ahmed Bernoussi, représentant du professeur Azeddine Akesbi du Centre d’Orientation et de Planification de l’Education.

L’ouvrage explore en profondeur les causes complexes du décrochage universitaire. Selon Zoulal Mansouri, ce phénomène est alimenté par des facteurs multiples situés « en amont des inscriptions universitaires ». Elle a précisé que « le faible niveau académique, les carences linguistiques et l’image dévalorisée des établissements avant même leur découverte rendent l’intégration académique et sociale extrêmement difficile ».

Abdellatif Komat a lui insisté sur l'impact des politiques d'accès ouvert, notamment dans les facultés de droit. « L'absence de sélection à l’entrée fait que l’université devient trop pleine, les chiffres sont gonflés, avec un grand budget investi pour peu de résultats ». Il a rappelé également que la dernière réforme universitaire a intégré des modules de langues et de soft skills pour pallier les lacunes.

De son côté, Mekki Zouaoui a plaidé pour un changement de paradigme dans l’évaluation des étudiants. « Il est urgent de bannir l'apprentissage par cœur ; il faut pousser les étudiants à développer leur esprit critique », explique-t-il.  Il a également évoqué l'idée d'un certificat d'aptitude complémentaire à l'obtention du baccalauréat, jugeant ce dernier « nécessaire mais insuffisant » pour accéder l’accès à l’enseignement supérieur.

Enfin, au nom du professeur Azeddine Akesbi, Ahmed Bernoussi a applaudi la qualité du travail accompli. « Ce livre est une véritable source de plaisir et de satisfaction, tant par la qualité du matériel collecté que par la richesse des témoignages et des analyses ».

 

Au-delà du constat établi, l’ouvrage propose des pistes de réforme concrètes pour améliorer le taux de rétention des étudiants dans un pays en quête d’un modèle éducatif plus performant.

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