Deux voix imposantes de la littérature africaine et marocaine se sont réunies au 30e Siel ! Hemley Boum, écrivaine camerounaise et lauréate du Prix de l’Aigle d’or 2024 et Hassan Moustir, romancier et chercheur marocain primé par l’Université Mohammed V de Rabat.
Au fil des échanges modérés par Bouchta Farqzaid dans l’espace Tawassol, les intervenants ont rappelé que la littérature va bien au-delà des histoires racontées. Elle crée un lien unique entre l’auteur et le lecteur, une sorte de dialogue silencieux et personnel.
La discussion a aussi mis en avant l’énergie et la richesse de la littérature africaine d’aujourd’hui. Lors de son intervention, Hassan Moustir a insisté sur la grande vitalité de la littérature africaine : « elle connaît une énergie nouvelle, portée par des écrivains issus de l’immigration et de la diaspora, de plus en plus reconnus sur la scène internationale. Cette dynamique ne fait que confirmer le statut et l’importance de la littérature africaine dans le monde », a-t-il déclaré.
De son côté, Hemley Boum a évoqué la place de l’histoire dans ses romans, en expliquant que ce qui l’intéresse en premier lieu est le fait d’inventer des mondes: « au fur et à mesure que j’écris, je me rends compte que tout est lié, les liens se font petit à petit, et l’histoire s’imbrique naturellement dans le processus de création », a souligné l’autrice. Pour elle, la fiction n’est pas seulement un moyen de raconter le passé, mais aussi de créer des univers où l’imaginaire prend toute son importance. Les discussions ont aussi abordé cette richesse avec des auteurs africains qui, par leurs chemins distingués et leur talent, occupent désormais une place incontournable dans les grands récits du monde contemporain.