Un débat des plus passionnants, tenu dans le cadre des activités du 6e jour du SIEL, a soulevé une question intéressante : la langue anglaise, qui trouve du succès auprès d’une large frange de jeunes marocains, parviendra-t-elle à bousculer le français ?
Un débat des plus passionnants, tenu dans le cadre des activités du 6e jour du SIEL, a soulevé une question intéressante : la langue anglaise, qui trouve du succès auprès d’une large frange de jeunes marocains, parviendra-t-elle à bousculer le français ?
Un débat des plus passionnants, tenu dans le cadre des activités du 6e jour du SIEL, a soulevé une question intéressante : la langue anglaise, qui trouve du succès auprès d’une large frange de jeunes marocains, parviendra-t-elle à bousculer le français ?
L’anglais remplacerait-il un jour le français ? Cette question était au cœur d’une table ronde organisée mardi 14 mai 2024, au Salon International de l’Edition et du Livre. Il en ressort, d’après les intervenants à ce débat, que l'influence croissante de l'anglais sur la créativité des jeunes marocains augmente l’engouement pour la langue de Shakespeare. Nombre d’entre eux ont d’ailleurs partagé leurs expériences avec l'anglais dans leurs domaines créatifs.
L'anglais, autrefois reléguée au second plan, trouve un succès rapide dans la société marocaine, en particulier parmi les jeunes. Les réseaux sociaux et l'engagement en ligne ont permis d’alimenter une diffusion rapide de l'anglais. « Il y a une transformation linguistique qui se manifeste dans le langage quotidien des jeunes », a fait remarquer El Hossain El Aimani, entrepreneur et écrivain. Habilement, cette vague remplit l’écart unique entre le français, historiquement associé à l'élite, et le dialecte marocain, la langue des masses.
La question a poussé le public à se demander si l’anglais éclipserait l’héritage du français. Pourtant, dans la mosaïque de la culture marocaine, il existe une célébration de la diversité et de la pluralité. « Au Maroc, nous ne remplaçons rien, nous gardons tout », avait élégamment rétorqué Zakaria Aitouraies, professeur d’anglais.
Un représentant d'une maison d'édition marocaine de renom a orienté la conversation vers des évaluations critiques du paysage éditorial en évolution. Les nouveaux besoins dans le domaine de l'édition en anglais, l'infrastructure nécessaire pour répondre aux demandes croissantes de l’édition, ont été également abordés. Légion sont ceux qui croient, dur comme fer, qu’il est temps de consolider les collaborations entre les éditeurs marocains et internationaux pour combler un fossé longuement appréhendé.
« Parfois, le support n'est pas le message », confie Yassin Adnan, écrivain, en guise de remarque finale. Il faisait référence au fait que la langue n’est, et ne restera, qu’un moyen de transmission de l’information. Avant tout, il s'agit de permettre aux jeunes marocains de raconter leurs propres histoires dans la langue qui résonne le mieux auprès d'eux et de leurs pairs.