Longtemps réservées aux milieux personnels et familiaux, les archives privées prennent une place de plus en plus importante dans la constitution du patrimoine historique et culturel national. Lettres, photographies, manuscrits, journaux intimes ou encore correspondances administratives. Ces documents, souvent conservés par les familles ou confiés à diverses institutions, permettent d’analyser l’histoire avec profondeur.
Conscients de l’importance de cette thématique, des universitaires ont pris part au débat intitulé "Histoire : archives privées, patrimoine national", tenu le samedi 26 avril 2025 au SIEL de Rabat. Ahmed Skounti, anthropologue et professeur à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Mohammed Mahdi, professeur de l'Enseignement Supérieur en Sociologie Rurale et El Habib Aït Bonnasser, professeur de l'Enseignement Supérieur en Anthropologie ont souligné l’importance des archives privées dans l’élargissement des perspectives historiques.
Ce débat, modéré par Mohamed Tozy, écrivain et professeur en Sciences politiques, a permis au public de connaître les usages des archives privées en Sciences sociales qui permettent de compléter les grandes narrations officielles. « Il faut savoir conserver les archives privées, car elles permettent de recomposer une mémoire collective plus fidèle et plus riche », a affirmé Ahmed Skounti.
Par ailleurs, les intervenants ont souligné l’importance d’une mise en valeur homogène de ces documents, à travers les livres, les recherches académiques et les œuvres artistiques. Cette table ronde a rappelé que l’histoire d’un pays ne se tisse pas uniquement dans les archives publiques, mais aussi dans les mémoires individuelles.