Dans l’effervescence du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), Leïla Slimani a retenu l’attention du public avec son nouveau roman J’emporterai le feu. Une rencontre très attendue dans cette grand-messe du livre.
Dans l’effervescence du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), Leïla Slimani a retenu l’attention du public avec son nouveau roman J’emporterai le feu. Une rencontre très attendue dans cette grand-messe du livre.
Dans l’effervescence du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), Leïla Slimani a retenu l’attention du public avec son nouveau roman J’emporterai le feu. Une rencontre très attendue dans cette grand-messe du livre.
C’est un troisième volet qui vient clore la trilogie Le pays des autres, une fresque littéraire ambitieuse retraçant l’histoire moderne du Maroc à travers la mémoire et la transmission.
Face à un public ébloui par ses mots, l’écrivaine Leïla Slimani a parlé de la création de son œuvre, une œuvre marquée par une expérience personnelle "Je ne me rappelais plus la voix de mon père et des choses de mon enfance", confie-t-elle avec émotion. Cette amnésie temporaire, douloureuse et troublante, a profondément nourri l’écriture du roman. "Comment vivre avec l’oubli ?" s’interroge-t-elle.
J’emporterai le feu débute avec un prologue en deux parties, s'achève sur un épilogue et tisse sans cesse des allers-retours entre passé et présent. "L’architecture s’est faite au fur et à mesure", explique-t-elle en soulignant la spontanéité de son processus créatif. A travers le personnage de Mia, jeune femme homosexuelle aspirant à la liberté, l’écrivaine aborde avec audace la question du féminin, de l’émancipation et de l’héritage. "La vie familiale est une vie politique", affirme-t-elle, rappelant que la sphère intime n'est jamais détachée des grands bouleversements sociaux. Mia incarne cette force de transmission et cette volonté de continuer d’exister. "Quand tout brûle, on emporte le feu", affirme Leïla Slimani.
Pour l’autrice, "être écrivain n’est pas un métier, mais une manière de vivre". L’écriture n’est pas seulement un travail ; "c’est une vocation existentielle et elle devient le centre de votre vie". A ceux qui doutaient de sa légitimité à écrire sur le Maroc, elle répond sans détour : "Je suis marocaine à ma manière". En revendiquant une identité plurielle, elle assume avec force son regard. J’emporterai le feu est un acte de résistance contre l’effacement, une ode à la liberté et un brasier littéraire que Leila Slimani offre à ses lecteurs.