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Commémorer ? Pourquoi ? Comment ?

Commémorer ? Pourquoi ? Comment ?
_Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)
Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)


Comment commémorer 60 ans de migrations marocaines vers la Belgique ? La question a fait l’objet d’une table ronde, le 24 avril 2025 au SIEL. Organisée à l’occasion de l’anniversaire de l’accord bilatéral de 1964, cette rencontre rend hommage aux Marocains du monde et interroge la transmission et les représentations de cette mémoire migratoire.

_Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)
Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)


Comment commémorer 60 ans de migrations marocaines vers la Belgique ? La question a fait l’objet d’une table ronde, le 24 avril 2025 au SIEL. Organisée à l’occasion de l’anniversaire de l’accord bilatéral de 1964, cette rencontre rend hommage aux Marocains du monde et interroge la transmission et les représentations de cette mémoire migratoire.

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L’hommage aux Marocains du monde se poursuit au SIEL
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Commémorer ? Pourquoi ? Comment ?
_Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)
Michèle Desmottes, Fatiha Saïdi, Ahmed Medhoune, Hassan Bousetta, Mohamed Ikoubaân, le 24 avril 2025, 30ème édition du SIEL (OLM Souissi, Rabat)


Comment commémorer 60 ans de migrations marocaines vers la Belgique ? La question a fait l’objet d’une table ronde, le 24 avril 2025 au SIEL. Organisée à l’occasion de l’anniversaire de l’accord bilatéral de 1964, cette rencontre rend hommage aux Marocains du monde et interroge la transmission et les représentations de cette mémoire migratoire.

 « La mémoire, ce n’est pas un simple regard en arrière. C’est une manière de regarder le présent autrement ». Ces mots de Hassan Bousetta, politologue et auteur du livre Entre deux rives, ont ouvert la table ronde organisée dans le cadre de la 30ème édition du SIEL, à Rabat. Cette rencontre intervient 60 ans après la signature de l’accord bilatéral de main-d’œuvre signé entre le Maroc et la Belgique en 1964. Un vibrant hommage a été rendu à celles et ceux qui ont fait le choix, souvent difficile, de quitter leur terre pour l’inconnu.

Modérée par le journaliste marocain Amine Boushaba, la table ronde a rassemblé plusieurs figures de la mémoire migratoire: Fatiha Saïdi, coordinatrice de l’ouvrage J’ai deux amours, Ahmed Medhoune, co-coordinateur du livre Bladi Belgica, Mohamed Ikoubaân, directeur artistique de Moussem Belgica, Michèle Desmottes, éditrice et Hassan Bousetta.

Ils ont tous souligné l’importance de cette commémoration qui ne doit pas se limiter à une célébration formelle. Elle est une occasion de revisiter l’histoire, de rendre visibles des parcours longtemps effacés et d’interroger les enjeux actuels de l’immigration et de l’identité.

Commémorer, pourquoi? Pour Fatiha Saïdi, c’est « rendre hommage à nos mères et nos pères, souvent silencieux, souvent absents des livres d’histoire, mais présents dans chaque brique posée, chaque usine construite, chaque quartier habité ». Son ouvrage J’ai deux amours rassemble des témoignages intimes de femmes et d’hommes entre le Maroc et la Belgique, et entre l’appartenance et l’arrachement.

Comment? La réponse est plurielle, à l’image des intervenants. Pour Ahmed Medhoune, la mémoire se construit dans le collectif. Son ouvrage Bladi Belgica donne la parole à différentes générations de Belgo-marocains à travers une mosaïque d’expériences vécues. « Nous ne voulons pas raconter une histoire figée, mais ouvrir un dialogue entre générations et entre rives», nous confie-il.

Cette mémoire vit aussi à travers l’art. Le projet Moussem Belgica, présenté par Mohamed Ikoubaân, est un festival itinérant qui met en lumière la richesse des expressions artistiques belgo-marocaines. « L’art, c’est la mémoire vivante. Ce n’est pas une commémoration figée, c’est un mouvement, une pulsation », a dit le directeur artistique.

Quant à Michèle Desmottes, éditrice, elle rappelle que le rôle du livre est central dans cette transmission : « L’écrit donne une place à celles et ceux qu’on a longtemps relégués dans les marges. Il transforme des récits personnels en patrimoine commun ».

Loin d’être un événement nostalgique, cette table ronde a donné naissance à un espace de réflexion critique et d’émotion partagée. Derrière les chiffres, se cachent des visages, des luttes, des espoirs et des héritages vivants.

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