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Les fresques murales, un langage à part entière

Les fresques murales, un langage à part entière
Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat. (1)
Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat.


L’art mural au Maroc, une source d’inspiration par excellence. Le SIEL 2025 a lancé le débat sur la portée esthétique et sociologique des fresques qui représentent plus que des dessins, elles résument des histoires de vie.

Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat. (1)
Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat.


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Débats
L'esthétique urbaine débattue au SIEL 2025
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Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat. (1)
Noureddine Mhakkak, Ahmed Cherrak, Aziz Azghay et Binyous Amiroch, le jeudi 24 avril 2025, au Salon International de l’Edition et du livre, à Rabat.


L’art mural au Maroc, une source d’inspiration par excellence. Le SIEL 2025 a lancé le débat sur la portée esthétique et sociologique des fresques qui représentent plus que des dessins, elles résument des histoires de vie.

La salle Hiwar du Salon International de l’Edition et du Livre a accueilli une conférence originale intitulée : « الجداريات و جمالية المدن المغربية », (« Les fresques et la beauté des villes marocaines »). Modérée par le professeur et l’écrivain Noureddine Mhakkak, cette rencontre a réuni trois intervenants : Ahmed Cherrak, écrivain marocain, Aziz Azghay, artiste et poète, et Binyous Amiroch, plasticien et critique d’art. Lors de ce moment de partage, chacun a évoqué à sa manière, le rôle esthétique, sociologique et symbolique de l’art mural au Maroc.

Le constat établi : les fresques murales ont beaucoup évolué ces dernières années dans différentes villes marocaines. Ces peintures ne décorent pas uniquement les murs, elles reflètent l’identité et la riche culture marocaines. Pour Ahmed Cherrak, cet art peut être compris de deux façons ; « il faut regarder le graffiti à travers la sociologie moderne, mais aussi comme une forme d’art », suggère-t-il. Or, ce type de peinture n’est pas toujours accepté. « Au Maroc, les gens refusent souvent qu’on peigne sur les murs de leurs maisons. Cela montre qu’ils confondent encore l’espace public avec l’espace privé », explique Ahmed Cherrak.

De son côté, Aziz Azghay s’est arrêté sur les origines de cet art. « Le premier homme a commencé à comprendre le monde avec ses yeux. Regarder, c’était déjà une façon d’apprendre. Dessiner a été l’un des premiers gestes pour s’exprimer ». Pour l’artiste, le graffiti est une manière esthétique de protester et de revendiquer ses droits.

Pour sa part, Binyous Amiroch a souligné l’importance sociale des fresques. Il estime qu’elles rendent les rues plus humaines et plus proches des citoyens. « Ce ne sont pas juste des dessins pour décorer. Elles parlent des valeurs, des douleurs et des rêves des gens », affirme-t-il. Ces œuvres permettent de redéfinir l’identité culturelle du Maroc dans un monde qui évolue très rapidement.

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