"J’ai deux amours", une rencontre qui a mis en lumière des parcours de migration et d’identité plurielle.
Les auteurs Fatiha Saïdi, Faten Wehbe, Saïd Ben Ali et Manza ont présenté leur recueil collectif. Modérée par la sociologue Nouria Ouali, la discussion a donné la parole à une génération marquée par l’héritage migratoire et par le besoin croissant de reconnexion avec le pays d’origine.
L’écrivaine Faten Wehbe a attiré l’attention sur l’émergence de ce besoin de retourner aux racines. « Il y a toujours eu ce fil émotionnel avec le pays d’origine, mais il s’est longtemps limité à l’été, aux vacances et à la cuisine. Aujourd’hui, il y a une vraie réflexion autour d’un retour plus profond », nous a-t-elle confié.
De son côté, Saïd Ben Ali, auteur belgo-marocain, a insisté sur la portée historique et symbolique du recueil. « Ce qu’on a créé est un outil précieux pour les générations qui arrivent, un moyen de transmettre une mémoire collective et de nourrir le dialogue entre les cultures », a-t-il déclaré.
Les auteurs de l’ouvrage ont partagé des expériences intimes, où les allers-retours entre le Maroc et la Belgique sont beaucoup plus qu’un déplacement, un véritable voyage dans le passé et dans le futur.