À l’occasion de la 30e édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), une conférence a été consacrée le vendredi 18 avril 2025 à la présentation de l’ouvrage « Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui “, des textes choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi et réunis par Yassin Adnan. Un moment suspendu entre émotion et parole libérée pour faire entendre la voix d’une population en détresse.
À l’occasion de la 30e édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), une conférence a été consacrée le vendredi 18 avril 2025 à la présentation de l’ouvrage « Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui “, des textes choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi et réunis par Yassin Adnan. Un moment suspendu entre émotion et parole libérée pour faire entendre la voix d’une population en détresse.
À l’occasion de la 30e édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), une conférence a été consacrée le vendredi 18 avril 2025 à la présentation de l’ouvrage « Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui “, des textes choisis et traduits de l’arabe par Abdellatif Laâbi et réunis par Yassin Adnan. Un moment suspendu entre émotion et parole libérée pour faire entendre la voix d’une population en détresse.
Une lumière, fragile mais tenace, venue de Gaza a éclairé le SIEL ce matin. C’est la force de la poésie qui ne s’écrit pas dans le confort d’un bureau mais entre deux coupures de courant, dans la poussière d’un immeuble en ruines ou à la lumière tremblante d’un écran de téléphone.
C’est cette parole que l’anthologie “Gaza : y a-t-il une vie avant la mort ?” a choisi de recueillir. Vingt-six voix, treize femmes, treize hommes partagent le même cri, le même besoin de survivre.
Abdellatif Laâbi, grand poète marocain, habitué des luttes par la langue, et Yassin Adnan, écrivain et journaliste, ont patiemment rassemblé ces textes entre des messages Facebook, des connexions vacillantes et des nuits blanches passées à traduire, à écouter et à relier. Les échanges avec les poètes ont souvent été suspendus à cause des coupures récurrentes d’Internet à Gaza, nous ont confié les deux auteurs lors de la présentation de leur ouvrage au SIEL.
Depuis le début des années 2000, une nouvelle génération de poètes palestiniens s’est levée. Ses textes sont comme des appels jetés dans l’obscurité. Le 7 octobre 2023 et les violences qui ont suivi ont ravivé la flamme de lutte par les mots de toute une génération de Gazaouis.
Selon Abdellatif Lâabi et Yassin Adnan, ces poèmes ne s'inscrivent pas dans la "poésie engagée" au sens traditionnel du terme. Il s’agit de poèmes d’existence, de paroles pour transmettre des messages et calmer la douleur qui perdure. Pour les Gazaouis, la poésie n’est pas un luxe, c’est un moyen d’expression vital.