Abir Azim, jeune écrivaine âgée de 14 ans, est considérée comme la plus jeune écrivaine du monde arabe. Malgré son jeune âge, elle a déjà deux ouvrages à son actif. Le premier, un recueil de nouvelles intitulé "Diraa al watan" (Le Bouclier de la nation), et le deuxième, un roman intitulé “Shams bihajm elkaf" (“Soleil de la taille d'une paume”). Ce dernier roman a été dédicacé, vendredi 2 juin 2023, au premier jour de la 28ème édition du Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL).

A ses premiers balbutiements, elle était une férue de lecture. Son talent s’est fait rapidement repérer à l’occasion de plusieurs compétitions littéraires. À 11 ans, elle a eu l'honneur de remporter le Prix national de la lecture en 2020, organisé par le Réseau de Lecture au Maroc. A l’échelle arabe, elle a été distinguée dans le domaine l’écriture journalistique et littéraire et même dans l’art oratoire.

Rencontrée au SIEL, elle nous livre dans cette interview exclusive sa grande joie de recevoir de la part de S.M. le Roi Mohammed VI un message de félicitations pour son roman “Shams bihajm elkaf", mais aussi ses sources d’inspiration et ses ambitions.

Vous avez reçu le 29 mai 2023 un message de félicitations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour votre roman “Shams bihajm elkaf". Quel était votre sentiment à ce moment-là ?

J'ai eu l'honneur de recevoir un message de félicitations de la part de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste et le glorifie. Une joie exquise m'a envahie, à tel point que j’ai relu ses mots à maintes reprises. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Vous avez dédicacé “Shams bihajm elkaf" à la 28ème édition du SIEL à Rabat. Quelles ont été les réactions de votre entourage après ce succès remarquable ?

Après la publication de mon premier ouvrage, ma famille, mes amis et mes enseignants m'ont apporté leur soutien et m’ont encouragé à aller de l’avant. Leurs réactions positives ont été une véritable source de motivation, m'ayant incité à m'investir davantage dans ce parcours littéraire. Cet encouragement a été une impulsion pour me lancer avec audace dans cette belle aventure et publier ainsi mon roman “Shams bihajm elkaf". Je ne pourrais vous décrire la joie ineffable qu’a ressentie mon entourage après que Sa Majesté le Roi Mohammed VI m’ait gratifiée de son message de félicitations et de remerciements pour lui avoir dédié le premier exemplaire de mon roman.

Vous n’êtes certainement pas devenue écrivaine du jour au lendemain. Pouvez-vous nous décrire votre parcours?

J’étais en quelque sorte singulière en ce sens où j’étais férue de lecture. Je me suis souvent posée la question si un jour je deviendrais écrivaine pour pouvoir ainsi partager mes pensées et mes idées à l’instar de mes idoles du monde littéraire. Après avoir lu plusieurs livres, j'ai appris à exprimer mes émotions et mes idées à travers la magie des mots. Je me suis sentie fière de moi-même et comblée de pouvoir susciter les mêmes sentiments chez mes lecteurs.

Vous avez dû lire beaucoup de livres. Quels sont ceux qui vous ont le plus inspiré ?

Je m’intéresse aux ouvrages de développement personnel, aux romans réalistes et de science-fiction, plus particulièrement. Chaque livre est une source d'inspiration pour moi, et chaque auteur m'aide à développer mon talent d'écrivaine. Mais je suis particulièrement influencée par des auteurs tels que Najib Mahfoud et Jabran Khalil Jabran. Tout cela a renforcé ma détermination à développer mon talent littéraire.

En quoi votre ville, Tahla, située dans la province de Taza, constitue-t-elle une source d'inspiration pour vous ?

L’environnement est un éternel compagnon des écrivains. Il joue un rôle primordial dans le processus d’inspiration. Pour moi, l’environnement de Tahla m’a été d’une grande inspiration. Certes, Tahla est une petite ville, mais elle offre un calme et une quiétude inégalables. Au-delà de son atmosphère sereine, Tahla est une grande source d’encouragement. Ses habitants m’ont toujours soutenu, un soutien d'une importance capitale pour poursuivre ma destinée.

"Shams bihajm elkaf" (Soleil de la taille d'une paume). Qu'est ce qui a motivé le choix du titre de votre roman ?

Il y avait plusieurs propositions de titre. J’ai choisi "Shams bihajm elkaf" en raison de sa charge symbolique et sémiotique. À travers ce titre, j’ai souhaité véhiculer un message d’espoir, celui de s'accrocher à la lueur d’espoir qui perce l’obscurité qui illumine nos chemins.

Vous débutez une carrière prometteuse. Que représente le SIEL pour une jeune écrivaine comme vous ?

Ma participation à la 28ème édition du Salon International de l’Édition et du Livre n’est pas ma première expérience, puisque j’y étais l’année dernière.

Pour cette édition, j’anime des ateliers au profit des enfants, dans l’objectif de partager avec eux mon expérience de lectrice et d’écrivaine et de renforcer leurs capacités à faire montre de leur créativité. J’essaie également de les sensibiliser à l’importance de la lecture en ce sens qu’elle aide à forger la personnalité. Le Salon international de l’Edition et du Livre est d’une grande cruciale pour moi, car à travers cette grande manifestation, je parviens à partager mon histoire et mon expérience avec le grand public et à me faire connaître.

De quoi Abir rêve-t-elle encore ?

Pour ce qui des mes ambitions, mes centres d’intérêts penchent plus vers tout ce qui est littéraire et journalistique. La littérature y occupe une place particulière. Cependant, j'accorde la même importance aux disciplines scientifiques, tout en continuant à écrire dans l’espoir de devenir une écrivaine mondialement reconnue.