La salle Hassan au Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL) a abrité, jeudi 9 juin 2022, une rencontre sur les diverses dimensions d’une coopération solidaire entre le Maroc, l’Afrique et l’Asie, animée par Mme Karima Yatribi, professeur de littérature française, en présence du chercheur et penseur Bouazza Benachir, chargé de la programmation culturelle Afrique au SIEL, du Dr Nasser Bouchiba, président de l’Association de coopération Afrique-Chine pour le développement, et de M. Li Changlin, Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Maroc.

«Dans la carrière d’un diplomate, c’est un phénomène rare de travailler deux fois dans deux pays!», lance, d’emblée, M. Li Changlin. Le diplomate a fait, dans ce sens, part de son amour pour l’Afrique s’estimant chanceux d’avoir déjà servi son pays en deux temps au Burundi comme au Maroc. « Je suis submergé par un sentiment de nostalgie chaque fois que je rentre en chine », confie M. l’Ambassadeur. S’adressent au Dr Nasser Bouchiba, M. Li Changlin a évoqué sa relation avec Dr Nasser Bouchiba,

qui est la première personne que l’ambassadeur a rencontrée au Maroc. Karima Yatribi a enchaîné en attestant que s’il y a quelqu’un qui peut exposer au mieux l’apport de la Chine au Maroc, c’est bel et bien M. Li Changlin. Elle a abordé, ensuite, le sujet des relations entre le Maroc, l’Afrique et la Chine. Mme Yatribi a présenté, dans le même sens d’idées, le livre intitulé "Histoire des Relations entre le Maroc et la Chine (1958-2018)"  de Nasser Bouchiba. Elle a expliqué qu’il s’agit d’une analyse multidimensionnelle qui met en évidence le rôle important joué par le regrettée le Roi Mohammed V et feu le Roi Hassan II ainsi que celui du Premier ministre chinois, Zhou Enlai, dans le tissage de liens forts et surtout dans l’édification des relations sino-marocaines. Des relations qui ont été consolidées voire portées à un palier supérieur sous l’ère de S.M. le Roi Mohammed VI. L’Ambassadeur de Chine n’a pas manqué, d’ailleurs, de souligne avec fierté ces pans de l’histoire et la solidité des relations maroco-chinoises qui permet aux deux nations de coopérer ensemble dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant pour investir en Afrique. Ce continent qui a tant été réduit à de simples stéréotypes post-coloniaux qui ont la peau dure. « Il faudrait réparer l’injustice faite à l’Afrique », conclut M. Li Changlin.